"Souviens-toi"
C'est l'histoire d'un malentendu entre un livre et moi. Sobibor, j'avais depuis longtemps noté le titre, parce que Sobibor ça résonne dans ma tête, Sobibor c'est le seul camp de concentration à s'être révolté et libéré, Sobibor, c'était le téléfilm qui m'a rendue inconsolable, avec Rutger Hauer, à la tête de la révolte qui libéra le camp.
Oui, mais voilà en lisant la 4ème de couverture de Sobibor, je m'étais laissée abuser, je croyais que ça ne parlait pas de ce camp, je croyais que c'était une comparaison avec l'anorexie tout simplement. Mes attentes déçues, longtemps j'avais délaissé le livre...
C'est donc l'histoire d'un malentendu qui aurait pu me faire passer à côté de ma rencontre bouleversante avec Sobibor.
Sobibor de Jean Molla, Scripto
Emma veut disparaître, rester à l'écart de la société, mourir... Son mal-être a commencé, une nuit, quand elle a découvert que sa grand-mère lui cachait quelque chose, un secret, un poids trop lourd à porter qui va détruire Emma petit à petit. Sa grand-mère va mourir, et Emma va trouver un cahier, un vieux cahier tenu par un certain Jacques Desroches, un français, un collabo, un monstre qui a participé à la création de Sobibor, le camp...
Quelle claque que ce roman, non ce n'est pas un énième roman sur les camps M. Molla, c'est bien plus que ça! Si vous saviez quel choc ce fut quand j'ai compris à la fin, si vous saviez comme j'ai pleuré, si vous saviez...
Il ne faut pas passer à côté de ce livre, pour ne pas oublier, parce qu'à la manière d'Un secret de Grimbert cela montre ce que les secrets peuvent détruire, parce que c'est un magnifique livre tout simplement, parce qu'il deviendrait peut-être pour quelqu'un qui s'oublierait comme Emma, une bouée...
Et maintenant, je me demande bien comment je vais réagir en voyant Jean Molla, parce que son livre, je ne l'oublierai jamais!