Ghibli
Je n'ai jamais compris le mystère, je n'ai jamais compris comment c'était possible, mais devant les films du studio Ghibli, je ne peux pas m'empêcher d'éclater en sanglots...
La télé est allumée, il y a la fin du générique de Totoro et l'émotion est là, qui m'étreint, j'ai les larmes qui coulent et je me souviens...
Il y a très longtemps, je devais avoir 8 ou 10 ans, j'avais trouvé, au supermarché, une VHS à 10 francs, j'ai du me la passer des milliers de fois et puis je l'ai oubliée... Plus tard, bien plus tard, je devais avoir 15 ans, au détour d'un magazine, j'ai vu une image d'un film d'un certain Miyazaki... C'était ma VHS! C'était mon fameux film! J'ai couru la chercher, j'ai du mettre des heures à la retrouver, c'était Nausicaa! Nausicaa rebaptisée La princesse des étoiles, amputée de 30 minutes et attribuée à un certain Tsao Takahata (Isao en fait, l'autre tête pensante du studio Ghibli). Nausicaa a été crée bien avant la création du studio, mais c'est magnifique, et c'est déjà les thèmes chers à Miyazaki et c'est déjà l'émotion, quand Nausicca est piétinée par les omus et puis sauvée par eux par miracle, je ne peux pas m'empêcher de pleurer.
Puis le temps a passé, les films de Ghibli étaient introuvables, un jour pourtant en provenance direct du Japon, une amie nous rapporta à mes amis et moi, Mononoke Hime (Princesse Mononoke), je me souviens encore l'avoir vu sans sous-titres, mais avec une si grande joie, c'était comme le paradis qui s'ouvrait à nous! Nous n'avions pas vraiment tout compris et plus tard on l'a revu au cinéma puisqu'un miracle fit qu'il sortit dans nos salles! Ce jour-là, le Totoro symbole de Ghibli devint pour moi le moment où, dans tous les films de Ghibli, mon coeur se serre et attend d'être touché!
Après ça tout s'est enchaîné très vite, j'ai boudé Porco Rosso au cinéma pour pleurer des années plus tard devant le dvd, la chanson Le temps des cerises, je sais pas vous, mais moi elle me bouleverse!
Puis, il y a eu une VHS de Mon voisin Totoro que je revisionnais des tas de fois, Totoro devint mon arme à dégainer contre les bien-pensants qui critiquaient les manga " Non, les manga ce n'est pas que violent, regardez Totoro, il n'y a même pas de méchant dedans!".
Un noël, je reçus la cassette du Tombeau des lucioles, les premières paroles du film me clouèrent sur place, j'arrivais difficilement à la fin du film tellement je sanglotais. Je n'ai revu le film qu'une fois depuis et je ne le reverrai jamais plus, je ne peux pas et pourtant quelle émotion!
Et puis j'avoue avoir trouvé par des moyens détournés d'autres films de Ghibli, ceux qu'on oublie souvent Omohide poroporo (Souvenirs goutte à goutte) notamment qui me bouleverse beaucoup car l'héroïne se souvient de son enfance et je deviens mélancolique avec elle, ou encore Mimio sumaseba (Si tu tends l'oreille) que j'aime un peu moins. Puis il y eut Le voyage de Chihiro, à l'époque je n'imaginais pas le passer à mes élèves une fois devenue prof!
Entretemps, je boudais Nos voisins les Yamada, à tort, car quand j'ai tant ri en le voyant.
Et après vint Kiki's delivery (Kiki la petite sorcière) vu ici, à Paris, en avant-première au Forum des images, un soir tard et j'avais toujours mon sourire béat sur la figure.
Je ne peux pas aussi m'empêcher d'évoquer Le château ambulant, premier Ghibli à faire palpiter mon coeur de midinette avec le beau Howl!
Et aujourd'hui, aujourd'hui Arte fait une rétrospective Miyazaki et je me souviens du passé!