Si six scies scient six cigares...
Le discours d'un roi de Tom Hooper (sortie le 2 février)
Voici un film dont le scénario semble peu emballant, l'histoire du roi britannique Georges VI (père d'Elizabeth II) qui souffrait d'un bégaiement handicapant pour sa fonction, à l'aube de la seconde guerre mondiale, un roi se doit de soutenir son peuple à travers ses discours, or Georges VI est incapable de parler en public. Après avoir écumé l'ensemble des thérapeutes pour soigner son mal, il est prêt à renoncer quand son chemin croise celui de Logue, un défaiseur de bégaiement aux méthodes peu orthodoxes!
Cependant, ce serait un tort de passer à côté de ce film magnifique, à la force d'émotion insoupçonnée, j'ai fini en larmes, c'est vous dire (comme quoi, on peut faire passer des émotions sans se la péter, hein Sofia?), car le bégaiement de ce roi cache un mal bien plus grand, une fêlure et surtout une peur dévorante, Bertie avant d'être Georges VI était un enfant délaissé (le second de la famille donc pas destiné à être roi) maltraité, qui a toujours eu peur du rôle qu'il pourrait jouer dans l'histoire. Et puis, si je vous dis que l'acteur incarnant Georges VI n'est autre que Colin Firth, un peu vieilli mais qui incarne à merveille son rôle, il semble avoir toujours bégayé, que sa femme est Helena Bonham Carter qui pour une fois ne joue pas un rôle de folle et c'est tant mieux car elle est émouvante et qu'ils sont tous les deux nominés aux oscars pour ces rôles, vous êtes obligé d'y aller.
Et d'ailleurs, en plus d'être émouvant, c'est très drôle car Logue n'a aucun respect de l'étiquette et traite ce pauvre Bertie comme le premier passant venu.
Une merveille d'émotion, un film à voir, vous vibrerez comme moi en versant peut-être une larme à la fin.