Comment gâcher un film en une leçon...
Anna Karenine de Joe Wright
J'ai honte d'avouer que je n'ai jamais lu le roman, mais que je connais par coeur le roman de Tolstoï grâce à l'adaptation avec Sophie Marceau, pour rappel, dans la Russie de la fin du XIXème siècle, Anna Karenine (joué ici par Keira Knighley qui s'en sort plutôt bien), femme mariée à un homme intègre et ennuyeux (Jude Law, l'ombre de lui-même version je suis sexy et j'ai des cheveux), tombe follement amoureuse du colonel Vronski (joué par Aaron Taylor-Johnsson que j'ai adoré, n'en déplaise à Télérama, on comprend facilement pourquoi une femme peut perdre la tête pour lui!), et va tenter de vivre pleinement sa passion malgré le regard de la société sur elle, ce qui la conduira à la folie.
Cette adaptation aurait pu être géniale, émouvante, et touchante, certaines scènes m'ont émue et m'ont fait pousser des graouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu (Vronski, vite mes sels), la scène du bal notamment, quand Anna n'arrête pas de suivre Vronski des yeux (belle impression de déjà-vu...), qu'il l'accoste et qu'ils se mettent à danser, c'était magnifiquement tourné avec des ralentis, une danse extravagante, mais pas du tout ridicule et le regard de Kitty qui semble dévastée, quelle réussite!
Malheureusement, Joe Wright a du fumer la moquette en réalisant son scénario, ou alors il a cru trouver l'idée du siècle, mais personne n'a osé lui dire que c'était en fait une idée pourrie, en effet, il gâche complètement son film en transformant son décor en une scène de théâtre (oui, oui, une vraie!), rendant la compréhension de l'histoire difficile et en détruisant la magie du cinéma ce qui rend certaines scènes carrément ridicules, la course de chevaux, au secours!!!!!!!!!!!!!!!
Quel gâchis, voilà ce que j'ai pensé tout le long du film!