Les Sorcières de Salem

29 avril 2015

Conversion de Katherine Howe, Albin Michel
Dans la petite ville de Danvers, anciennement connue sous le nom de Salem, des élèves du lycée pour filles Saint Joan tombent tour à tour malades. Élocution perturbée, paralysie, chute de cheveux... les symptômes sont nombreux et variés, et les théories qui prétendent expliquer l'origine du mal sont nombreuses. La jeune Colleen voit alors son établissement envahi par la presse, et les événements lui rappellent sa lecture de la pièce d'Arthur Miller, Les Sorcières de Salem, quant au lecteur, il suit justement les événements qui ont eu lieu des siècles plus tôt, à travers le récit d'un de ses principaux protagonistes, la jeune Ann Putman.
J'ai découvert l'histoire des sorcières de Salem, il y a très longtemps, à travers un épisode de Ma Sorcière Bien aimée, et oui, au XVIIème, un groupe de jeunes filles accusa des femmes d'être des sorcières, celles-ci furent exécutées à la suite d'un procès où se déchaîna l'hystérie collective, et j'ai eu la surprise de découvrir que l'auteur de ce roman est justement une descendante d'une des accusées de Salem! Cette histoire a donc été inspirée à l'auteur par ces sombres événements, mais aussi par le mystère des lycéennes de Le Roy qui secoua les États-Unis en 2012 (qui fit même intervenir la célèbre Erin Brokovich, oui, celle du film éponyme!), en effet, les élèves de cet établissement furent aussi le jouet d'une hystérie collective.
Pour être honnête, j'ai surtout adoré dans ce roman la partie consacrée à Ann Putnam, une des accusatrices de Salem qui fut la seule à se rétracter des années plus tard, dans le roman, on suit son point de vue et on découvre comment elle s'est laissé entraîner par les événements qui la conduisirent à proférer de si graves accusations, c'est passionnant et ça donne envie de se jeter sur la pièce de Miller! La partie consacrée à la jeune Colleen m'a paru moins intéressante, sauf à la fin quand l'auteur joue avec le lecteur et nous pousse à adhérer à chacune des théories les unes après les autres, pour finir par douter de tout et de tout le monde, les dernières pages se dévorent d'une traite.