"Les sanglots longs des violons de l'automne" et ce qu'ils annoncèrent...
Effroyables jardins de Michel Quint, Folio
Je devais le relire pour préparer un cours, je me disais que cette fois comme je savais, je n'allais pas pleurer comme la première fois, et pourtant dès les premières lignes, des larmes...
Effroyables jardins, ça commence sur le procès de Maurice Papon, on nous dit qu'au premier jour du procès, un clown, un auguste s'est vu refuser l'entrée du tribunal... On en saura pas plus sur ce clown, pas tout de suite, pas avant la fin. D'abord le narrateur va nous raconter son histoire... Il nous confie sa peur, sa haine enfantine des clowns (et pas parce qu'il avait vu Ca de Stephen King, à la télé). Peur qu'il peut facilement expliquer, son père instituteur avait la fâcheuse manie de jouer les clowns, alors qu'il était instituteur, et chaque fois que cette lubie le prenait, le narrateur enfant était dévoré par la honte! Mais un jour, cette honte a disparu, le jour où Gaston a parlé...
70 pages, 70 petites pages et pourtant tant d'émotions, tant de rebondissements, tant de sacrifices... L'histoire du clown remonte à loin, au temps de la guerre, au temps de la résistance, au temps où des barbares voulaient "déporter des hommes de la vie", au temps des justes!
Michel Quint a une écriture magnifique, percutante qui me fera toujours pleurer, je crois.
Un livre à lire! (siiii Charlotte relis-le!)