Onirico-j'me marre
Arizon Dream d'Emir Kusturica
Axel Blackmar (Johnny Depp que je ne trouve pas vraiment mignon) vit à New York et fait des rêves étranges d'inuits perdus dans la neige. Un jour son cousin Paul Leger (Vincent Gallo, un acteur que je ne connaissais mais qui est beau, beau et heu... sexy quoi!) vient le chercher pour le ramener en Arizona afin d'assister au mariage de son oncle Leo qui l'a élevé à la mort de ses parents. Là-bas son rêve va croiser les rêves de deux femmes hystériques: Elaine (Faye Dunaway) et sa fille, Grace (l'actrice jouait dans Six feet under, j'ai mis une heure pour me souvenir!).
Dans Arizona Dream, on commence par rigoler et à la fin on finit par pleurer.
Les délires de Kusturica sont à pleurer de rire: entre le cousin acteur médiocre qui s'y croit et refuse qu'on touche ses cheveux et son visage et nous rejoue des scènes d'anthologie de La mort aux trousses ou de Ragging Bull, l'oncle qui fait une fixette sur le rose, des vêtement aux voitures, et les deux folles du film qui nous en font voir de toutes les couleurs avec le suicide aux collants de la fille (ne jamais se pendre avec un collant serait le conseil à en tirer, parce que c'est élastique voyons!) et la mère qui veut voler, mon pauvre bidon n'était pas à la fête tellement il se tortillait de rire.
Et puis en essuyant deux larmes de rire, on se prend à essuyer des larmes d'émotion, dans Arizona dream c'est l'amour qui fait voler à la manière du film Marry Poppins, et un baiser sur un toit peut vous émouvoir et puis tout à la fin, on prend son kleenex pour essayer de ne pas pleurer parce que la vie c'est pas cool, parce que le mal-être peut tuer, le passage de la roulette russe m'a autant bouleversée que dans Voyage au bout de l'enfer c'est dire!
Un délire qui fait rire et pleurer (un peu dure cette fin!) que je ne saurais que vous conseiller!
(Merci au proprio de la salle de cinéma grandeur nature, même s'il n'est pas très doué pour tout faire marcher, bah quoi!)