Les histoires d'amour finissent mal en général ou Ryan Gosling je t'aime #02
Parce que ce film-là, il fait mal, parce que ce film-là, j'avais peur qu'il me porte malheur, parce que ce film-là je n'arrivais pas à vous en parler, mais que ce soir, il le faut...
Blue Valentine de Derek Cianfrance
Comment vous parler de ce film-là sans pleurer, je crois que je n'y arriverai pas parce que je rêve d'un amour profond et que ce film-là raconte un amour qui se brise.
On suit deux époques en même temps comme pour nous faire plus mal, comme pour nous faire mieux saisir la brisure, la déchirure, le gouffre, l'irréparable. Le passé avec la rencontre de Cindy (Michelle Williams bouleversante, qui l'aurait dit du temps de Dawson?) et de Dean (Ryan Gosling encore, il faut le voir jouer le même rôle à quelques années d'écart, il faut le voir remplir l'écran de sa douleur pour tomber amoureuse de lui!), la rencontre magique, les claquettes, la chanson à la mini guitare, la première fois, le "je vais sauter du pont si tu me le dis pas", et puis le drame et le choix si lourd à porter et pourtant qui rend si heureux. Et ce passé qui se superpose au présent, Cindy qui n'aime plus Dean, Dean incapable de sauver son couple, qui veut tout essayer et qui n'arrive à rien qu'on voudrait guider parce qu'il nous fait tellement mal d'échouer, cette relation sexuelle avortée, immonde dans cet hôtel miteux, et puis ces cris, ces larmes.
C'est un film magnifique, mais que je ne veux plus jamais voir, un film qui vous brise et qui vous laisse pantelant, mais comment passer à côté?